Né en 1861 en Espagne, à Saint-Sébastien, et ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, Charles Barbière entre au service de la Société de Constructions des Batignolles en 1885. De 1886 à 1899, il travaille pour la construction de lignes ferroviaires tout d’abord en France, dans le département des Bouches-du-Rhône), puis successivement en Argentine (Rioja), en Asie Mineure (ligne Moudania-Brousse), au Moyen-Orient (ligne Beyrouth-Damas) et en Egypte. Après un bref séjour au siège central, Charles Barbière se charge de la direction administrative et technique du chemin de fer Le Pirée-Demerli-Frontières et débarque en Grèce en mai 1902, accompagné d’une équipe d’ingénieurs et autres professionnels français qui devaient encadrer la réalisation de l’œuvre. Au cours de son séjour en Grèce, il noue des relations avec les milieux français d’Athènes, devenant administrateur de la Chambre du Commerce Franco-hellénique, ainsi qu’avec des ingénieurs grecs, dont un des plus éminents, Elias Angelopoulos, un ancien élève de l’Ecole des Ponts et Chaussées.
Nommé administrateur-directeur de la SCB en 1908, Charles Barbière quitte la Grèce pour se charger de la direction des travaux de chemins de fer et de ports en Italie, Suisse, Allemagne, Russie, Algérie, Brésil et au Congo français. Il s’intéresse de nouveau aux affaires grecques en représentant la SCB au Conseil de l’Entreprise des Travaux du Port du Pirée (1923-1930), qui a associé la SCB aux entreprises Hersent, Schneider et la Régie des Chemins de fer.
Charles Barbière, qui a été nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1925, a servi la SCB jusqu’à sa mort.